KALABCHA
Son
bon état de conservation a offert aux chercheurs des documents gravés
sur les parois rédigées en grec ou en méroïtique
(dont la plus longue inscription méroïtique jamais trouvée,
reste encore à déchiffrer).
Mais essayons de retracer son histoire.
On suppose l'existence d'une fondation datant d'Amenhotep II (XVIIIème D.), qui en vue de protéger l'Égypte des invasions éventuelles du Koush, érigea un temple. Une scène le représente en effet offrant du vin aux dieux Min et Mandoulis.
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Le temple actuel est d'époque romaine et fut érigé par l'empereur Auguste. Il se compose de pylônes, d'une cour, d'une salle hypostyle et de trois chambres.
Le site géographique composé d'une immense crique à Taffé et d'un rétrécissement à Kalabchah constituait un emplacement militaire privilégié. Il servit longtemps de base militaire aux garnisons romaines.
Lors de la christianisation de la Nubie, il fut le théâtre de nombreuses querelles entre Romains, Blemmyes et Nobades chrétiens (peuplades du désert oriental). Les Blemmyes païens profitèrent même de l'affaiblissement des Romains pour en faire leur capitale religieuse (vers 276 av.n.è.) et y vénérer leur dieu : Mandoulis (Dieu de Basse Nubie assimilé à Horus).
Les Nobades chrétiens eurent raison de la christianisation du temple de Kalabchah. Dans le naos, une fresque décrit le roi Silko vainqueur des Blemmyes.
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Rebâti à 40 kilomètres du Haut barrage d'Assouan, le temple règne aujourd'hui sur l'emplacement dit "la Nouvelle Kalabcha". Ce sont les Allemands qui ont assuré le déplacement du site, lors du sauvetage des temples de Nubie. En gage de remerciement, ils reçurent cette porte, construite sous Auguste. Elle trône aujourd'hui au musée d'Égyptologie de Berlin. Depuis mai 2002, le site de "la Nouvelle Kalabcha" a réouvert ses portes après plusieurs mois de travaux. Aux côtés du temple de Kalabcha, le visiteur peut également admirer celui de Beit el Walli, le kiosque de Kertassi, une tombe ainsi qu'un musée à ciel ouvert regroupant certains blocs du temple de Gerf Hussein. |
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