Une croisière sur le Nil...
A bord d'une felouque, votre main caressant le fleuve, venez découvrir cette Nubie antique, sur ces îles que le Nil protège encore farouchement, comme le dernier de ses dons...

 

Ilots à AssouanEngloutie sous les eaux du Lac Nasser, la Nubie perdure sur quelques îles et ilots épargnés au niveau de la première cataracte, où hommes et femmes perpétuent mode de vie, traditions et coutumes. Le Nil héberge encore de véritables paradis flottants, notamment dans la région d'Assouan, telles  les îles Eléphantine, Kitchener, Sehel.

 

Quittons Assouan et laissons dériver la felouque vers l'île située en face, la célèbre île d'Éléphantine.

 

 
L'ancienne Abou des Égyptiens joua longtemps le rôle de poste frontière et fut le point de départ de nombreuses expéditions vers la Nubie. Mais c'est ici que Khnoum, seigneur de la 1ère cataracte ouvrait la caverne d'Hapy....
 
Dans la cité antique, nous découvrons les ruines de temples et chapelles dédiés à Khnoum ou Satet et les vestiges de fondations datées des premières dynasties.
Eléphantine
Traversant jardins luxuriants et ruelles aux maisons typiques, nous atteignons le sud de l'île pour admirer diverses pièces entreposées dans un modeste musée.
  Notre visite s'achève par le célèbre nilomètre (d'époque romaine). Ce puits creusé près du temple permettait aux fonctionnaires de mesurer la crue du Nil et par là-même les taxes à prélever....  

 

  Quelques minutes de felouque pour contourner Eléphantine et nous voilà sur l'île Kitchener.

 

Vers Kitchener Cette petite île abrite un magnifique jardin botanique et porte le nom de son fondateur. Lord Kitchener (maréchal britannique et commandant en chef de l'armée égyptienne) reçut l'îlot en cadeau pour avoir écrasé une révolte mahdiste et libéré Khartoum en 1898. Amoureux de botanique, il couvrit l'île d'essences variées d'Afrique Equatoriale et d'Asie. Trois petits villages nubiens, épargnés de la modernité, se cachent sous ces bois. Hommes et femmes, au sourire timide mais chaleureux, nous accueillent dans une simplicité toute nubienne...

 

Sous une brise raffraichissante nous louvoyons vers Sehel.

Faune, flore, paysages majestueux illustrent le chant de notre felouquier....

 

Stèle de la Famine

Située à trois kilomètres au sud d'Éléphantine, l'ancienne Setet des Égyptiens avait pour patronne la déesse Anouket, parèdre de Khnoum. Le site archéologique est surtout célèbre pour ses nombreuses inscriptions gravées dans les rochers granitiques, dont la célèbre stèle de la famine.

 

Village de SehelMais c'est ici que le temps s'est arrêté. L'île, épargnée de la grande noyade, garde un caractère d'éternité, même si elle ne vit plus au rythme de la crue. L'unique vestige de cette identité nubienne est le village "qui date de 3000 ans" vous diront-ils..... Les maisons traditionnelles étaient jadis construites dans le limon déposé par le fleuve. Aujourd'hui de béton, elles sont immédiatement personnalisées à la nubienne.

Les Nubiens de Sehel, ces anciens pêcheurs-agriculteurs reconvertis dans le tourisme n'ont désormais plus que leur culture à cultiver......La construction du haut barrage a mis fin à leur commerce avec le Soudan...Ils ne se plaignent pas mais nous expliquent que tout en revendiquant leur identité nubienne, ils sont favorable à une modernité bénéfique à la nouvelle génération.

Gardiens de la tradition ? Certes, mais les jeunes Nubiens ne peuvent rien espérer d'une île figée dans le temps... La saqia est déjà au Musée d'Assouan....L'île est déjà un musée......

 

Emus par cette Ancienne Nubie, où hommes et femmes, paysages et monuments luttent entre tradition et adaptation, nous savourons ces instants à bord, communiant une dernière fois avec la Nubie....

...Notre felouquier s'est tu....

.... Assouan se rapproche....

 

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