HORUS

"Celui qui est loin"   

Photo de Daniel CouturierIl est la plus ancienne et la plus célèbre des divinités. Il apparaît dès l'époque thinite (- 3100 - 2647).

Sa forme la plus ancienne est Horaeris : Hor (le lointain) et signifie "Horus le Vénérable" dont le culte est rendu à Kom Ombo.

Cinquième fils de Geb et Nout (selon la cosmogonie héliopolitaine), il est identifié à et incarne ici le soleil ( il est alors figuré avec un disque). Mais selon le mythe osirien, il est fils d'Isis et d'Osiris et époux d'Hathor. La légende dit qu'il livra combat à Seth, usurpateur du trône, au cours d'un duel qui s'acheva sans vainqueur ni vaincu, symbolisant ainsi que la lutte du bien contre le mal ne connaît jamais de véritable fin.

Les pharaons se sont longtemps identifiés en tant que fils d'Horus, défini alors comme protecteur de la royauté (par l'uraeus qu'il porte sur la tête). Leur titulature comportait le nom du dieu tel le pharaon Hor-Aha de la 1ère dynastie.

Horus est représenté soit sous la forme d'un homme à tête de faucon, soit sous celle d'un faucon.

Coiffé de la double couronne de Haute et Basse-Égypte, il plane au-dessus du pharaon, toujours prêt à le défendre.

"Tout pharaon est Horus incarné, protecteur surnaturel de l'Égypte appelé à rejoindre Osiris après sa mort"

Au Nouvel Empire, il incarne le pouvoir royal et est assimilé au sphinx en tant que gardien. De nombreux dromos (allée de sphinx) précèdent l'entrée des sanctuaires, symbolisant ici la protection du site.

 

Son culte lui est rendu essentiellement au temple d' Edfou.

 

Temple Edfou : photo Corine Dalle

D'époque ptolémaïque, il fut construit par Ptolémée III Evergète sur les ruines d'un sanctuaire de Thoutmosis III (XVIIIème dynastie). Le naos en granit rose date quant à lui de Nectanebo II (XXXème dynastie).

Dédié à Horus de Behedet mais aussi à Hathor, il était le lieu d'une grande fête annuelle, celle du "Mariage sacré" au cours de laquelle Hathor retrouvait son mari Horus pour engendrer leur fils Harsomtous "Horus qui réunit les Deux-Terres".

Sous l'époque chrétienne, des chapelles et une église furent aménagées dans les édifices antiques.

En 1860, Auguste Mariette entreprit de le dégager des sables qui l'avaient enseveli au cours des siècles et l'on peut aujourd'hui admirer de magnifiques scènes cultuelles.

 

Lithographie David Roberts : Temple d'Edfou

 

Photo de la statue de Daniel Couturier