Khonsou, dieu lunaire est généralement
représenté sous la forme d'un homme à tête
de faucon, portant le disque solaire, tenant les sceptres de la
royauté. Mais il peut aussi être figuré sous
la forme d'un enfant identifiable à la tresse de cheveux
et enveloppé dans un linceul de momie.
Comme son nom l'indique, ce dieu est un "voyageur"
qui croît et décroît chaque mois dans le ciel. A
l'origine, c'était une divinité terrifiante. Tel Sekhmet,
il avait le don de propager les maladies mais de pouvoir les guérir.
Ce n'est qu'au Nouvel Empire que son culte
prit de l'ampleur. Sous une forme rajeunie, il devint le fils de Mout
et d'Amon dans la triade thébaine, complétant ainsi les
attributs solaires d'Amon. Symbole du rajeunissement, dieu protecteur
et guérisseur, Khonsou devint vite une divinité populaire.
Il fut honoré dès-lors dans
son propre sanctuaire érigé dans l'enceinte du temple
de Karnak.
Construit
sur les ruines d'un temple d'Amenhotep III, l'édifice
est de schéma classique et se compose d'un dromos de
béliers (qui
conduit jusqu'au temple de Louxor), d'un portail, d'un pylône
suivi de la salle hypostyle et du naos, reposoir de la barque
sacrée. Commencé sous Ramsès III, le sanctuaire
fut agrandi et décoré sous Herihor (premier roi-prêtre
: XXème dynastie).
Aujourd'hui, certaines fresques témoignent
encore de la splendeur des couleurs antiques.