SOLEB

 

Vue aérienne du temple de Soleb

 

C'est grâce à la mission dirigée par Michela Schiff Giorgini, qui dès 1963 repère un formidable site archéologique (comprenant ruines et cimetières), que l'on doit le dégagement du temple jubilaire d'Amenhotep III.

Situé sur la rive gauche du Nil, entre la IIè et IIIè cataracte, le temple de Soleb, construit en grès trop tendre pour supporter le climat tropical présente cependant encore aujourd'hui des vestiges qui témoignent de la grandeur d'une période des plus fastes de l'histoire pharaonique.

Ce temple, "qui rivalise en élégance avec Louxor" est l'oeuvre d'Amenhotep, fils de Hapou et architecte du temple de Louxor. Il fut construit à l'occasion du jubilé d'Amenhotep III (XVIII è D) au nord du pays de Koush.

De schéma classique (pylône, cour et salle hypostyle), il offre au visiteur de nombreuses scènes murales représentant la fête Sed. La salle hypostyle abrite une liste ethnographique des peuples soumis selon un axe bien défini : au nord, les pays d'Asie et au sud les Africains.

Ce temple, dédié à Amon, était sans doute déjà en ruine 1000 ans avant notre ère, suite à une pluie diluvienne, venue du désert. Statues, blocs et sépultures sauvées des eaux ont ensuite été réutilisés sur d'autres sites divins, tel le Gebel Barkal, où l'on a retrouvé deux lions en granit rouge (aujourd'hui au British Museum).

Mais aujourd'hui encore, au cœur d'une Nubie non plus conquise, si ce n'est par le visiteur, Soleb nous transmet toujours le message de ces pharaons conquérants, vainqueurs des régions étrangères et belliqueuses, affirmant à jamais l'"ordre égyptien" sur toutes les forces de la nature.

 

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