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SEDEINGA ADAYA |
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Situé à une quinzaine de kilomètres de Soleb, l'unique colonne hathorique encore debout, domine les ruines du temple de la reine Tiy, grande épouse d'Amenhotep III (XVIIIème D.). Le nom du sanctuaire "Hat-Tiye" (Maison de Tiy) serait à l'origine du nom de cette localité Adaya, appelée aussi Sedeinga. Parmi les blocs de grès sculptés de scènes de fête sed, le portrait et le cartouche retrouvés de Taharqa, troisième pharaon de la XXVème dynastie, témoignent de la puissance des souverains koushites, dominant l'empire égyptien. |
Dès 1963, la mission franco-italienne, dirigée par Michela Schiff Giorgini ne cessera de découvrir richesses et trésors incommensurables. Les fouilles du cimetière néolithique seront confiés au célèbre Jacques Reinold dès 1977. Les fosses mises à jour nous apprennent que les défunts étaient enterrés individuellement, recouverts d'une peau animale et entourés d'un matériel funéraire important. Le site abrite également un cimetière napatéen et méroïtique, La Grande Nécropole (qui s'étend sur plus d'un kilomètre), composée de ruines d'environ quatre cent pyramides en brique crue datant de la XXVème dynastie. Plus au sud une église du Xème siècle (dont il ne reste que les fondations) témoigne de la christianisation de la Nubie soudanaise. Ces dernières années, les fouilles archéologiques, dirigées par Jean LECLANT puis aujourd'hui par Catherine BERGER, se concentrent sur le secteur de la nécropole méroïtique, la zone pharonique n'ayant toujours pas été découverte. La restauration et les fouilles du temple de la reine Tiyi sont pour l'instant techniquement et financièrement impossibles. |
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Plusieurs pièces de verrerie, datant du début de notre ère ont été découvertes, dont ce magnifique calice, un des chef d'uvre trouvés dans l'empire méroïtique. La technique semble être la même que celle utilisée sur des verreries retrouvées à Begram (en Afghanistan !). Malheureusement, rien ne nous permet, encore aujourd'hui d'affirmer sa provenance et son origine : seul le bonnet koushiste porté par les deux hommes rappelle les traditions de Méroé. Est-ce une copie nubienne ? Est-ce une pièce égyptienne (représentation d'Osiris) ou grecque (inscription grecque en haut signifiant "bois et tu vivras")? L'atelier de verre n'ayant toujours pas été découvert, la langue méroïtique n'ayant toujours pas été déchiffrée, ce calice s'entoure toujours d'un intemporel mystère....
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Les fouilles archéologiques contemporaines, très actives, nous permettront sans aucun doute de comprendre dans un avenir proche, le rôle des Égyptiens et des Koushites dans une zone si peu accessible.
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