Aujourd'hui, le partage des eaux du Nil est un enjeu capital au sein de l'Afrique et concerne de nombreux pays dont l'Ethiopie, l'Ouganda, le Burundi, le Kenya, le Soudan et l'Égypte. Suite aux accords passés en 1959 entre ces deux derniers, l'Égypte reçoit 55.5 millards de mètres cubes d'eau par an alors que le Soudan n'en reçoit que 18.5 milliards sur une base de production de 74 milliards par le barrage d'Assouan. Cependant, personne n'avait pensé aux 10 milliards de m3 qui disparaissent annuellement par évaporation, pénalisant les deux états. Le Soudan projette la réalisation de trois nouveaux barrages hydrauliques : à Merowe, à Chereik et enfin, le Qajbar, au nord de Dongola. Par ailleurs, les centrales hydrauliques de Damazin qui alimente à 80 % la capitale soudanaise, Khartoum, et d'Al Rusayris sont en cours de surélévation. |
LA QUATRIEME CATARACTE |
va disparaître en 2008 suite à la réalisation du barrage de Merowé, à 350 kilomètres au nord de Khartoum. Les travaux commencés en janvier 2003 ont pu être réalisés grâce aux premiers accords signés entre le Koweit et le Soudan. Le total du coût de la construction s'élèverait à 1.6 milliard de dollars, financés en partie par des crédits du Golfe (Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis). Le barrage devrait mesurer 10 km de long et 6 mètres de large pour produire environ 1250 mégawatts. |
LE QAJBAR |
Situé au nord de Dongola, ce barrage est un projet de 300 millions de dollars. Sa construction a été confiée à une entreprise chinoise. En effet, le Soudan cherchant de nouveaux partenaires financiers et industriels s'est orienté vers l'Asie. |
Les projets répondent à la nécessité d'étendre les zones agricoles, d'éviter inondations et famine, d'électrifier le pays, de dynamiser l'économie soudanaise.....Sans doute les mêmes arguments politiques et économiques repris 40 ans après le Saad el Ali....Une retenue soudanaise de 200 km² pour rivaliser avec les 500 km² du Lac Nasser égyptien......Guerre froide ?...... Mais l'histoire doit-elle au nom du progrès toujours se répéter ?
La Nubie, toujours sacrifiée, ne livrera donc jamais entièrement ses secrets... |