La culture du Kerma L'état du Kerma constitue sans aucun doute le premier royaume nubien, indépendant de l'Égypte antique. La capitale, située en amont de la 3ème cataracte, connaîtra son apogée entre 1700 et 1550 av. J.C. La culture dite du Kerma (nom de la cité repris par les archéologues pour nommer la civilisation) semble apparaître dès 3000 ans avant J.C. L'archéologue américain George Reisner inventa une classification, attribuant à chaque culture un nom de "Groupe" (A B et C), redéfini aujourd'hui comme "Horizon".
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Le site archéologique Les travaux archéologiques ont livré avant tout la ville antique de Kerma, nous renseignant sur l'habitat et l'évolution de son urbanisation. Les édifices néolithiques et du pré-kerma se situent aujourd'hui à des kilomètres de la métropole en cours de fouilles.
Les bâtiments de l'ancien Kerma révèlent une forte influence égyptienne de toutes les époques. Mais les apports africains s'allient magnifiquement au modèle égyptien, et même si la cité est encore considérée comme un centre administratif égyptien, les dernières fouilles révèlent toutes les caractéristiques d'une ville nubienne, au schéma classique d'une cité soudanaise : un temple (appelé "deffufa" par les Nubiens), des palais, des habitations rectangulaires et des fermes, le tout en brique d'argile crue. Sous la domination koushite, un nouveau quartier apparaît au nord de la cité, dont les édifices sont datés de l'époque napatéenne (chronologiquement comparée à l'époque ptolémaïque en Egypte), et méroïtiques (époque romaine). Deux temples dominent la zone archéologique :
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ART La culture du Kerma, basée sur l'élevage et l'agriculture, se caractérise avant tout par sa céramique, qui atteint son plus haut degré de perfection à Kerma même. Les nombreux objets découverts témoignent d'une maîtrise parfaite de l'art et de la matière : albâtre, ivoire et mica font la richesse des ornements funéraires et sont autant de trésors qui émerveillent à chaque fois chercheur ou visiteur..... |